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Le château de Perreuse


Le château de Perreuse


Le château fut édifié en 1620 par René de Marle et reconstruit sous le Premier Empire par l'agent de change Dumez. Il était conseillé à la Cour des comptes.

Le nom Perreuse, provient du terme "empierré", il évoque la présence d'un croisement de voies gallo-romaines.

En septembre 1914 le paisible domaine de Perreuse se transforme en hôpital militaire pour accueillir les blessés de la bataille de la Marne

Alors que les combats font rage autour de Jouarre et de La Ferté-sous-Jouarre, Cécile Dumez propriétaire du domaine de Perreuse met son château à la disposition de l'état-major allié pour y installer un hôpital militaire de campagne.

Dans les premiers jours de septembre 1914 le parc se couvre de tente est reçoit les soldats blessés lors des durs combats qui se déroule pour la prise des ponts sur la Marne.

Face aux blessures graves, les médecins de 1914 sont souvent impuissants.

En premier lieu il est destiné aux blessés anglais

L'abbaye Notre-Dame de Jouarre devient l'hôpital complémentaire numéro 71 pour les Français

avec en annexe le château de Perreuse, considérée comme la 4e division de l'hôpital central.


Enfin il fut hôpital d'évacuation américain desservie par les ambulances du 2 juin 1918 au 6 aout 1918, peut-être ces ambulances font-elles partie de ses ambulances fièrement exposées à La Ferté-sous-Jouarre

Il reste en service au moins jusqu'en février 1919, en effet un Français est un anglais mort début 1919 repose dans son cimetière


Perreuse a des locaux pour accueillir et avoir son individualité propre, car bien équipée en chambres et sanitaires en effet il accueillit auparavant des colonies de vacances.


Du personnel de l'hôpital est logé au château, au 2e étage à Perreuse servent 4 infirmières, dont la propriétaire et son adjointe Melle Leduc.


Ce personnel relève de la société des Dames françaises. Ce personnel restera à Perreuse même lorsqu'il n'y aura plus de patient.


Les blessés de l'hôpital venaient à Perreuse pour leurs derniers jours de convalescence. L'hôpital ferme le 4/6/1918.


Après la guerre Cécile Dumez choisit de conserver la vocation sanitaire de son domaine et l’ouvre aux malades les plus indigents.


On creuse des sépultures dans le fond du parc et on prépare l'évacuation des blessés les plus graves, car qui dit hôpital temporaire dit hélas cimetière temporaire ou définitif


Le cimetière


une cinquantaine de soldats vont décéder à l'hôpital de Perreuse leur corps sont inhumés au bout du parc formant l'un des premiers cimetières militaires de la Grande Guerre


Sur les 3 888 soldats britanniques morts durant dans la première bataille de la Marne

60 sont inhumé dans le cimetière de Perreuse un lieu relevant désormais du Commonwealth


En 1930, entretenu par la propriétaire du château, tombe anglaise en pierre et croix en bois française sont fraternellement mêlées gardé par deux canons pris à l’ennemie. Les croix en bois ont petit à petit été remplacées par des croix en ciment et certains corps ont été rendus aux familles.


n'hésitez pas à visiter ce petit cimetière inconnu, l'accès n'est pas aisé, c'est un simple chemin de pierre et de terre


Ceux qui sont morts pour notre liberté méritent bien cet hommage


Étang


À 5 kms au sud-ouest du bourg de Jouarre, l’étang du château de Perreuse


Il y a 100 ans, son calme et sa sérénité en faisaient un lieu de détente privilégié


La route menant de Jouarre au château de Perreuse longe l’étang sur près d'un kilomètre


Cet étang a été creusé par les premiers moines bénédictins il y a plus de 1000 ans.


C'était un lieu de promenade estival très fréquenté par les jotranciens dans les débuts du XXe siècle


Les barques de pêche de l'étang se transforment en embarcation de plaisance le dimanche


La vocation de ses étangs était la pisciculture.


Au rythme d'une vidange tous les trois à cinq ans la production de poisson était fort importante.


Lorsque la production n'était pas consommée localement, les poissons étaient acheminés vers Paris soit mort le plus souvent enveloppé d’orties qui possède une puissance de propriété de conservation, soit vivant dans des citernes en bois


À l’époque l’abbaye et les habitants de la commune de Jouarre étaient de gros consommateur de poissons


L'abbaye de Jouarre dispose de vaste vivier bassin encore bien visible de nos jours


En 1793 une Convention nationale votée décide l'assèchement des étangs afin de lutter contre la malaria une fièvre répandue à cette époque. La Convention avait une autre vocation, elle supprimait ce qui était assimilé à un privilège pour les religieux et les nobles, l’occasion d’assécher les finances.


L’étang de Perreuse échappe à cette mesure


Aujourd'hui cet étang représente un patrimoine naturel qui regorge de nombreuses espèces animales. Cette riche zone humide possède le label de zone naturelle d'intérêt écologique faunistique et floristique et d’espaces naturels sensibles.


Avril 2019, Guy Jarry ornithologue découvre des tonnes de carpes échouées au bord de l’étang.

Elles sont victime de la Virémie printanière, selon l’ornithologue la surpopulation des poissons dans l’étang où la pêche a été interdite en est la cause.


En effet les parties de pêches organisées par le passé ont pris fin dans les années 1960.


Partie de pêche


Il y a 100 ans , de grandes parties de pêche sont régulièrement organisées sur l’étang attirant une foule nombreuse et impatiente venu de Jouarre et des villages environnants


À l'issue de ces parties de pêche les nombreux badauds se retrouvent pour piqueniquer en famille sur les berges à cette occasion des navettes de diligence sont mises en place jusqu'à la gare de La Ferté-sous-Jouarre en effet on vient alors de Paris pour participer à ces grandes fêtes


Renouer avec ces pêches ne serait-ils pas l’occasion pour le bourg de Jouarre d’organiser une fête populaire jadis connue de nos anciens et qui limiterait la surpopulation piscicole ?


Aujourd’hui


Par la suite Perreuse devient un centre de repos puis une maison d'accueil et de traitement


La légende dit qu’une autre légende, du rock celle-là y a séjourné pour soigner ces addictions.


Pour récompenser la générosité de la propriétaire du château, on donna son nom à une rue du bourg de Jouarre

 
 
 

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